samedi 21 février 2015

Mélancolie optimiste

Un oxymore comme titre, une opposition mise en scène à travers la mise en page. Les deux quatrains de ce sonnet français font résonner la mélancolie, les deux tercets apportent leur note d'optimisme et d'espoir.
Les deux quatrains sont restés longtemps sans suite dans mon cahier, attendant le moment propice pour être complété.  Et c'est en décembre, un 8 décembre exactement, en ouvrant un immense livre intitulé "Aimer c'est plus que vivre" avec des courts textes quotidiens que j'ai trouvé comment finir ce poème.
La citation du jour était : "Il y a deux sortes d'énergie qui nous poussent à créer, celle venue du désespoir et celle issue de l'amour."
J'ai voulu mélanger ces deux énergies en un seul et même texte. A vous de dire si ces énergies sont miscibles...



Mélancolie optimiste


J’ai envie de pleurer, laisser les larmes couler
Telles des perles brillantes sous les lampes vacillantes
Chaque goutte étincelante dévale des joues la pente
Tel un torrent d’été à la fonte des glaciers

Mon chagrin dévoilé n’a plus aucune pitié
Il entraîne incessante l’inaction si tentante
Des pensées différentes et sans cesse remuantes
Il ne peut s’empêcher de toujours tout gâcher

Néanmoins il est temps de lui souhaiter bon vent
De rompre mon serment et le laisser en plan
Je ne veux plus le voir ni même l’apercevoir

L’énergie du bonheur battra celle du malheur
Combat avec honneur qui ravira mon cœur
Et me laissera choir dans les bras de l’espoir

mercredi 11 février 2015

Songe d'un amant



C'est la semaine. C'est à la mode. C'est dans tous les magazines, dans tous les restaurants, dans tous les magasins, dans toutes les réclames... 

L'Amour est à la fête, on ne peut y échapper. Mais pourquoi une seule journée ? Pour la fertilité de l'Antiquité, pour le Saint Valentin des chrétiens, pour la date commerciale, pour faire comme tout le monde... 

Du coup j'en profite aussi, ne sachant pas quoi publier cette semaine, j'ai choisi ce sonnet écrit il y a déjà quelques années. C'est un sonnet donc en alexandrins, léonins par dessus le marché. Je m'aperçois en le relisant que je ne comptais pas les pieds de la même façon à l'époque et que cela fausse certains vers... j'espère que ça ne dérangera personne, je n'ai pas envie d'y retoucher car c'est une trace de mon travail et de mon avancée dans l'écriture.

 

Songe d’un amant

Chaque femme qui m’entoure est une muse de l’amour
Dans leurs bras, enlacé, j’aime à me réchauffer
Puiser dans leur beauté pour me sentir entier
Me perdre dans leurs atours pour mieux leur faire la cour

Je me rue sans détour dans l’émoi alentour
Rêvant de perdre pied dans un simple baiser
De soudain m’envoler par son souffle porté
Et partir sans retour, suivant un seul parcours

Je veux me souvenir de ce bel avenir
Ne jamais en finir, toujours le soutenir
Penser enfin à deux dans un écrin soyeux

Rien ne peut l’assombrir, elle, si belle, qui soupire
Je veux tout lui offrir, je veux la découvrir
Parcourir dans ses yeux ce monde si merveilleux

dimanche 1 février 2015

Assis

Les escaliers et les marches m'ont toujours attiré, je ne saurais dire pourquoi. J'aime leur régularité, leurs formes, la courbure des garde-corps. Mes escaliers préférés sont ceux qui m'emmènent vers l'inconnu, comme dans un colimaçon, ou encore un escalier qui monte à travers une forêt.
Toujours est-il que ce poème a eu comme départ un escalier dans lequel je me suis assis et qui m'a soufflé ces vers. 
Ce poème est composé d'alexandrins léonins, assemblés en distique, avec des rimes plates.