lundi 10 décembre 2012

Voyageurs

Un sonnet aujourd'hui, un sonnet français même, en alexandrins forcément mais aussi en alexandrins léonins pour ajouter un peu de contraintes à un style déjà complexe.

L'histoire se déroule une nuit d'automne, des randonneurs sont perdus au pied des montagnes. Cette histoire m'est venue à partir de la première phrase qu j'avais écrite dans un coin de cahier et qui s'est peu à peu développée.

Bonne lecture.






Voyageurs


Il pleut sur la campagne, les gouttes s’écrasent sans hargne
Les voyageurs trempés décident de s’arrêter
Impossible de camper, ils cherchent à s’abriter
Le froid les accompagne, l’espoir, vivement, s’éloigne

Les idées noires les gagnent dans une grande foire d’empoigne
Ils rêvent des jours d’été en toute sobriété
Manger à satiété, voir le soleil briller
Là-bas la haute montagne les guette, immense compagne

Soudain renaît la vie dans les yeux des amis
Ils observent transis au loin une lampe qui luit
Ils marchent beaucoup plus vite, comme s’ils étaient en fuite

Les contours d’une maison leur font perdre la raison
Ils jettent sacs et blousons sans souci du gazon
Et investissent le site la mine bien déconfite

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