Le loup sonne trois fois

Une fable, un poème... un pastiche, une satire...  quel que soit le nom c'est un grand classique de la littérature auquel je me suis attaqué, même en étant non violent ;)
Sous forme d'un sonnet élisabéthain, avec une morale très différente de l'originale, j'espère que cette première parodie vous plaira.
Bonne lecture

Le loup sonne trois fois

Il était une fois car tout commence là

Des triplés de cochons qui se croyaient maçons

L’écolo entama et la paille entassa

Mais le loup polisson souffla vite la maison

Le suivant réfléchit et fit fi du paillis

Attaqua la forêt en planches délignées

Le loup fut fort contrit en soufflant en vain l’huis

Juste avant de penser : pourquoi ne pas scier !

Le dernier, ingénieux, fit un grand dessin bleu

Joua de la truelle, fit monter des poutrelles

Mais ce lieu merveilleux le rendit si envieux

Qu’il pria le cruel pour fêter la nouvelle

La morale est sauvée, les cochons sont mangés

« Un métier non formé donne un travail mal fait ! »

Une photo "enfantine" découverte au hasard de mes pérégrinations parisiennes.

Abandon

Je suis en retard... j'ai déjà eu la remarque plusieurs fois alors je publie très tard mais presque dimanche quand même !
Ce poème m'a été inspiré par une image trouvée au hasard de la toile, j'espère que vous verrez l'image à travers les mots.
Bonne lecture

Abandon

Le jardin est à l’abandon

Le kiosque est envahi de lierre

Des lianes pendent du plafond

Et se faufilent entre les pierres

Les boiseries blanches sont ternies

Toutes les planches sont vermoulues

Le reflet des intempéries

Pas un morceau n’a survécu

Les graminées forment les rangs

Les herbes préparent l’assaut

La tactique d’encerclement

Est au point à son top niveau

Dans un coin du jardin, perdue

Une poupée bien esseulée

Erre et se heurte à l’inconnu

Des fleurs comme linceul doré

Le kiosque est envahi de lierre

Le jardin est à l’abandon

Dame Nature étend sur terre

Son manteau empli de bourgeons

Rand'automne

Une petite balade automnale pour un dimanche d'été indien. Un sonnet français pour les accompagner dans ces couleurs ensoleillées...

Bonne lecture

Rand’automne

Une ligne verte coupe la route en deux

Le goudron clairsemé n’a pas su résister

Un épais tapis de feuilles remplit les fossés

Dame Nature a repris ses droits en ces lieux

Le soleil darde ses rayons depuis les cieux

Se faufilant, merveilleux, dans la canopée

L’ombre guette, ne voulant être terrassée

Se cachant au pied des gardiens majestueux

De joyeux randonneurs entament le virage

Marchant en plein milieu de ce chemin sans âge

Un lapereau, surpris, dans les sous-bois s’enfuit

Les ronciers à épines de leurs pointes assassines

Écorchent les doigts des mains enfantines

Qui s’emparent des fruits noirs d’un air ravi

Tournant

Il en fleurit un peu partout, d'aucuns sont contre, d'autres pour, d'autres encore n'ont pas d'avis... je ne veux ici ouvrir le débat, juste faire un constat...
Bonne lecture

Tournant

Mâts de cocagne pour certains

Nouveaux combats pour Don Quichotte

Découpant l’horizon en vain

Dans les nuages elle fricote

Bravant de toute sa hauteur

Vallées et forêts alentour

Tournant sans jamais montrer l’heure

Elle orne la vue de ses tours

Pour certains très peu esthétique

Voire bruyante et encombrante

Mais d’autres voient l’aspect pratique

De l’énergie environnante

Je vois des forêts de troncs blancs

Aux grands feuillages persistants

Hypnotisant dans leur allant

Les yeux perdus aux quatre vents