Coulée verte (et autres couleurs)

A l'origine une photo d'une "coulée verte" avec d'anciens rails au milieu... mais n'importe quel chemin fera l'affaire du moment que l'envie de le parcourir est là !
Bonne lecture

Coulée verte (et autres couleurs)

Croisées à l’horizon

Séparées à raison

Agrippez leurs deux mains

Et partez en chemin

À bâbord le décor

A été teinté d’or

Comme gouttes de miel

Dégoulinant du ciel

Au-delà de la proue

La trame reste floue

La licorne et la fée

Ou reflet et baudet ?

Arrière c’est plus clair

La vapeur trouble l’air

Et l’horloge du quai

S’éloigne sur son pied

Montez donc sur ces rails

Qui jamais ne déraillent

Les rêves sont en vie

Au présent infini

La vie buissonnière

Un sonnet français, ou presque... Je ne respecte toujours pas le genre et le nombre des rimes, je n'ai jamais essayé de m'y plier. Rien de plus à ajouter que ce qui est noté dans ce texte.
Bonne lecture.

La vie buissonnière

Et si on empruntait un chemin d’écolier

Envolés les classeurs et le respect des heures

Disparus les erreurs, compas et rapporteurs

Et si on s’échappait sur celui buissonnier

Et si on apprenait sous la pluie et sans craie

De la forêt l’odeur des mûres la couleur

Des cerisiers en fleur ou du merle moqueur

Et si on profitait d’instants de liberté

L’école de la vie n’ouvre jamais son huis

Ouvrez les yeux ici, ailleurs ou aujourd’hui

Laissez-vous orienter par vos sens décuplés

Et sur ce chemin là lumineux et adroit

Les rêves font la loi en riant aux éclats

Laissez-vous infuser de pensées effeuillées

Au bord de la Sédelle

Trajet

Je vais bientôt le faire, dans un sens et dans l'autre, ce trajet qui m'est devenu si commun. Il y a pourtant tant de choses à y découvrir à chaque fois qu'il recommence...
Bonne lecture

Trajet

Il s’étire et défile à vive allure

Empli de champs, de routes et de voitures

Une éolienne tourne avec ses amies

Ponctuant de blancheur les verts taillis

Un rail de béton sur l’horizon

Découpe, artificiel, la vision

De rares clochers se dressent éparpillés

Pics de pierre des plaines arasées

Une large rivière offre ses eaux

À un rapide regard tout de haut

Les pylônes s’alignent en constellations

Illuminant les nuits à l’unisson

Puis, peu à peu, les forêts s’épaississent

Les reliefs augmentent et enfin grandissent

Des tunnels apparaissent sombres et noirs

Transperçant les montagnes comme des couloirs

Je reconnais la nature qui m’entoure

Un virage et quelques petits détours

Je me dépêche à descendre sur le quai

J’inspire, ca y est, me voilà arrivé