dimanche 31 janvier 2016

Enceinte

Un calligramme en hommage à la création de la vie, à toutes ces femmes qui s'arrondissent lentement et s'épanouissent pour finalement donner la vie à un nouvel être.
Le schéma des rimes n'est pas forcément respecté, au profit de la forme de l'écrit. Un des gros soucis avec les calligrammes est de savoir dans quel sens les lire. Celui-là est assez simple, de haut en bas, avec juste le petit détail tout en haut qui peut se lire seul, avant d'entamer la partie principale.
Bonne lecture.



vendredi 22 janvier 2016

Dialogue

Le texte que je vous propose aujourd'hui est sous la forme d'un dialogue en alexandrins. Cela fait maintenant plusieurs années que cette discussion a été écrite et je n'ai plus le souvenir exact de ce qui m'a poussé à la rédiger. Je me souviens seulement que j'étais les deux personnages tour à tour : celui qui se plaint et celui qui réconforte. A moitié vide et à moitié plein. Reculer de trois pas ou avancer sans regarder en arrière. Comme une sorte d'auto-thérapie, peut être un besoin de noter et de se débarrasser de ces raisonnements qui s'entrechoquaient sous mon crâne.

La photo est de mon frère, et illustre assez bien, à mon humble avis, le propos d'un des deux interlocuteurs. A vous de trouver lequel !

En espérant que ça vous plaise ...

Dialogue
● Bonjour, comment vas-tu ? Quelque chose de prévu ?
● Je ne sais pas quoi faire, ma vie part à l’envers.
  Tout ce que j’ai testé a plus ou moins raté
● Ne me dis rien de plus, je connais ce laïus
  Le verre n’est jamais plein et toujours tu te plains
  Tu ne sais que râler sans jamais espérer
  Tu broies souvent du noir, tu te trouves dérisoire
● Comment sais-tu cela ? tu ne me connais pas !
  Je n’en ai pas parlé, je n’ai jamais osé
  Personne n’est au courant de mes mauvais tourments
● Je vois à travers toi les peines et les tracas
  Ce que tu n’exprimes pas se distingue malgré toi
  Tout ton être déclame les malaises de ton âme
  Pourrais-je te proposer humblement de t’aider ?
  Te laisserais-tu faire, serais-tu volontaire ?
● Pourquoi veux-tu m’aider, quel est le vice caché ?
● Encore tu modifies mes paroles en soucis
  Les gens qui veulent t’aider n’ont pas d’arrière-pensées
  Ne leur en prête donc pas, laisse-les guider tes pas
  Accueille leur réconfort, entreprends des efforts
● Je ne peux qu’essayer sans être sur de gagner
● Essayer c’est déjà en avant un grand pas
  Tu acceptes de le faire, je n’ai plus qu’à me taire
● Non j’adore écouter, continue de parler …

dimanche 10 janvier 2016

Tout est sur le point de recommencer

Un premier format long, enfin juste un peu plus long que d'habitude, en prose. Ici, pas de rimes ou de construction spécifique si ce n'est une anaphore qui rythme tout le texte : répétition d'une phrase tout au long du texte. En espérant que ce nouveau style vous plaise,la nouvelle est la prochaine étape déjà bien avancée ! A suivre dans les prochaines publications.

Courtille (Guéret)



Tout est sur le point de recommencer.

Tout est sur le point de recommencer. Le roi et la reine, tous deux vêtus de noir de la tête aux pieds, descendent lentement dans la grande cour carrelée. Ils sont accompagnés par leur suite au grand complet : les fous du roi, des cavaliers de la garde royale, des fantassins en grand nombre. Tout est sur le point de recommencer. Chacun prend la place qui lui est assignée. De l’autre côté de la cour, une scène identique se déroule avec des personnages d’une blancheur immaculée. Tout est sur le point de recommencer. Au centre de la cour, un de ces blancs soldats s’avance, seul, défiant du regard la ligne des hommes en noir. Un fantassin noir s’avance face à lui, sans ciller des yeux. Tout est sur le point de recommencer. Les personnages entrent en jeu les uns après les autres, dans une chorégraphie incompréhensible mais strictement réglée. On y est maintenant, un cavalier noir, au terme de sa chevauchée, tente de s’arrêter à côté d’un fantassin blanc. Le combat s’engage, le fantassin blesse le cheval de sa hallebarde mais ne voit pas le coup de la masse d’armes arriver. Il a perdu. Il quitte la cour sans se retourner, sous les huées. Le cavalier prend sa place, écrasant sur son passage les restes de leur combat. Tout est sur le point de recommencer. Les combats s’enchainent, dans une danse ininterrompue en noir et blanc. Très vite il ne reste que peu de participants dans cette cour pavée de marbre et d’obsidienne. Le roi tout de noir vêtu se sent vulnérable, voyant sa garde disparaître petit à petit. Il tente une dernière stratégie, héritée de ses lointains ancêtres guerriers, lançant ses troupes restantes, y compris la reine son épouse, dans la bataille. Tout est sur le point de recommencer. Le souverain de la couleur de la colombe est acculé, il ne sait plus que faire, sa garde ne peut plus l’aider, il se retourne, désemparé, ne peut plus bouger, il s’effondre. Le roi noir exulte, il a gagné, il aimerait profiter de sa victoire mais déjà chacun doit regagner sa place, inexorablement. Des troupes fraîches viennent regarnir les gardes royales décimées. Les couples royaux se font face. Tout est sur le point de recommencer.


samedi 2 janvier 2016

Bonne année

 Je ne saurais contrevenir à la tradition en ne souhaitant pas une bonne année à tous bien que ces
 souhaits me fassent toujours une drôle d'impression. En effet, souhaiter les meilleures choses à ceux qu'on aime, qu'on apprécie, voire à tout le monde sans distinction paraît une bonne idée sur le papier mais qu'en est-il des réalisations de ces souhaits, des actions ou même de la continuité de ces pensées sur toute l'année. Le mois de janvier serait-il le mois de l'hypocrisie générale ou celui de février celui de l'amnésie ?

Aussi je ne vous souhaiterais rien. Je sais c'est absurde. Mais je ne vous souhaiterais rien, en tout cas rien que vous n'auriez pu obtenir vous mêmes. Le bonheur ça se vit. L'amour ça se croise. La santé ça se conserve ou ça se consume, en tout cas ça s'entretient.

En fait si, je vous souhaite une chose : vivre.

Montez le chemin, descendez-le, arrêtez vous sur le banc, vous avez le choix !
Vivez !


Sur une note plus poétique et plus distrayante, cet article m'a beaucoup plu, en rassemblant mes études dans le monde informatique et mon aventure dans le monde de l'écriture.
Le code est-il de la poésie