Théorie : formes

Et voici la deuxième page de ma théorie de la poésie, qui reste toujours lacunaire et surement imprécise mais que j'utilise régulièrement. Des modifications pourront avoir lieu au fur et à mesure de mon apprentissage, n'hésitez pas à revenir et à faire des remarques si vous pensez qu'il y a une erreur ou que j'ai oublié des exemples (ce qui est sur, étant donné que je ne décris ici que les formes que j'ai déjà expérimentées)

Les différentes formes

Acrostiche : 

Une forme assez simple, qui peut être combinée avec d'autres contraintes, notamment sur les longueurs de vers ou les rimes. Un acrostiche est un poème dont les initiales forment un mot. Parfois ce n'est pas un mot mais un ensemble de mots ou une phrase complète que l'ont peut deviner à travers les initiales, certains parlent alors d'acrostiche syllabique.
Cette contrainte a été la première pour mes créations. Elle m'a permis de me focaliser sur la forme et de créer à partir de la contrainte. J'y ai ajouté peu à peu les contraintes sur les longueurs de vers afin d'étoffer un peu mon répertoire, ainsi que les rimes, ce qui m'a obligé à chercher de nouveaux mots, de nouvelles rimes, de nouvelles tournures...

Calligramme :


Une forme simple... ou pas ! Le calligramme est une façon d'évoquer une image à travers les mots, soit en dessinant les contours de cette image, soit par la mise en page du texte qui crée une image mentale pour le lecteur. Plus l'image est complexe et plus l'ordre de lecture est complexe pour le lecteur. Apollinaire est très célèbre pour ses calligrammes.

Haïku : 

Très court, voilà comment on pourrait le traduire. Ou alors instantané, immédiat, photo de l'instant. Je ne prétends pas être capable d'exprimer ce qu'est réellement l'haïku pour leurs créateurs asiatiques, je vais seulement tenter de livrer ma version.
Tout d'abord la versification. En langue française il est d'usage de créer des haïkus de 3 vers respectivement de 5, 7 et 5 pieds. D'autres longueurs sont utilisées, je m'en tiens à ceci le plus souvent.
Ensuite le mot-saison ou kogi. Un haïku évoque un instant, plus ou moins long, et est fortement rattaché à la nature, d'où le mot-saison. Ce kogi peut prendre diverses formes, les noms des saisons pour le plus simple à appréhender dans la culture occidentale. Mais aussi tous les mots liés à la météo qui peuvent décrire un état de la nature : pluie, neige, grêle, vent... Mais encore tous les mots qui peuvent évoquer un état de la nature à un instant donné : les cerisiers en fleurs, les feuilles qui tombent, le soleil brûlant, la pleine lune...
Enfin il faut mixer tout cela pour en extirper la substantifique moelle et créer une évocation de l'instant en 3 lignes.
C'est la forme la plus courte et l'explication la plus longue... cherchez l'erreur !

Tanka :

Le tanka est un ancêtre du haïku, un peu plus long. La versification en langue française commence comme un haïku et finit par un distique de 7 pieds soit en schéma : 5-7-5-7-7. Le principe est le même que le haïku évoqué ci-dessus pour l'écriture sachant que les 3 premiers vers sont souvent réservés à la description, alors que les 2 derniers vers sont plus centrés sur les émotions. Les rimes ne sont pas obligatoires. Le tanka est traditionnellement une forme chantée ("chant court") mais je ne m'en sers pas comme ça...

 

Le sonnet français : 

Celui que j'utilise est plutôt appelé sonnet marotique dans la littérature, les formes ayant changé plusieurs fois au cours de l'histoire. Il est composé de 14 vers en alexandrins, sous la forme de deux quatrains suivis de deux tercets.
Les quatrains sont en rimes embrassées, les tercets contiennent une rime commune en dernier ver et des rimes plates ensuite. Ce qui donne sous forme de schéma : ABBA ABBA CCD EED.
Il est question dans la forme originelle de rimes masculines et féminines, c'est quelque chose que je n'utilise jamais, je privilégie les sons, la musique, à l'orthographe.

 

Le sonnet élisabéthain : 

C'est une forme qui a été créée et utilisée surtout en Angleterre, d'où son nom, mais qui a eu aussi des adeptes en France.
Il est, comme son homologue français, composé principalement d'alexandrins. Il se compose de 3 quatrains en rimes croisées et d'un distique en rimes plates.
J'utilise les rimes selon le schéma suivant (d'autres existent) : ABAB CDCD EFEF GG.





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