vendredi 29 décembre 2017

Vingt-cinq

Ce n'est pas la bonne date... ni de publication, ni correspondante au titre... mais c'est de saison ! Quatre quatrains pour affronter la saison hivernale, sur la route ou devant la cheminée !
Bonne lecture et @ l'année prochaine !



Vingt-cinq

Les sommets nappés de neige dans le lointain
Surplombent le paysage. Horizon sans fin.
Le soleil d’un air timide pointe son nez
Réchauffant de ses traits les vallées enchantées.

Au cœur du chalet le silence est incertain.
La porte grince, chuchotements enfantins,
Le dortoir au complet est bientôt réveillé
Mais pas dans l’attente du petit-déjeuner.

Ce matin ils ne veulent voir qu’un beau sapin
Roi des forêts et à son pied de cadeaux ceint.
Cette nuit ils n’ont eu de cesse d’en rêver
Lors qu’ils eurent déposé le lait et les souliers.

Mais voici que résonne ce son sibyllin
Un pas étrange ou un frottement indistinct.
La porte s’ouvre et les bambins tout éveillés
Se ruent dehors, pieds nus, sourires émerveillés.

lundi 18 décembre 2017

N'importe quoi

A la manière d'une histoire pressée de Bernard Friot, j'ai voulu écrire une histoire courte. J'aurais aimé qu'il y ait une illustration type Sempé ou Quentin Blake mais je ne sais pas dessiner... alors j'ai fait une photo, sans aucun lien ;)
Bonne lecture




N’importe quoi

Il était une fois dans un petit pays une princesse. Oh et puis non c’était en fait dans un très grand pays, industrialisé, au fin fond d’un bidonville … non trop glauque. Dans une banlieue de grande ville, tout en haut d’un HLM, ça changera des tours et des donjons médiévaux … non trop haut et trop de gens. Ou alors dans une forêt, si épaisse que le sol ne connaît pas la couleur du soleil et on pourrait mettre une petite fille habillée en rouge … ah non déjà pris zut !

Je ne sais pas où cela se passe, imaginez donc ce que vous voulez, une forêt, une ville, un petit hameau, un château accroché à la montagne, une plage infinie de sable blanc, n’importe quoi donc.
Et puis n’importe qui, une princesse pour ne pas être original, un prince qui va avec peut-être, ou alors une jeune demoiselle en détresse qui attend son héros qui arrive toujours au moment où on l’attend, ou une vieille sorcière édentée avec un nez crochu et des ongles de vingt-cinq centimètres, ou bien encore un jeune homme charmant en quête de quêtes pour montrer son courage au monde.

Donc il était une fois n’importe où, n’importe qui enfermé dans une haute n’importe quoi …C’est bizarre j’ai l’impression que ça devient n’importe quoi cette histoire …




lundi 11 décembre 2017

Un monde sans toi

Un texte écrit juste après celui de la semaine dernière, dans la même lignée donc... L'idée est simplement venue de la mélodie du premier vers, le reste a suivi.
Bonne lecture



Un monde sans toi


Dans un monde irréel où tu manques à l’appel
Des repas sans saveur, des parfums sans odeur
Les lumières du ciel ne sont même pas belles
Sans aucune lueur au fin fond de mon cœur

J’arpente les ruelles et mes pensées s’emmêlent
Une statue –pâleur- je reste un peu penseur
Que représente-t-elle ? Qui était le modèle ?
Visage sans douleur offert au promeneur

Dans un monde enchanté où simplement tu es
Les couleurs resplendissent, le soleil est tout lisse
Les étoiles haut perchées constellent mes idées
Des guirlandes d’iris croisent les myosotis

J’arpente sans arrêt tes empreintes marquées
Les pylônes fleurissent, les ombres éblouissent
Le marbre craquelé te laisse respirer
Tu sors de l’interstice j’aperçois ta peau lisse

Entre ces mondes-là je ne choisis que toi
Je t’aperçois là-bas, tu ne sais rien de moi


dimanche 3 décembre 2017

Matin

D'une citation* d'un film, Hook ou la revanche du capitaine Crochet, il est sorti une petite histoire. Une histoire fantastique, une histoire de rêve, évadez-vous !
Bonne lecture



Matin


Juste un instant, un bref moment de tous les jours
Un rayon de soleil traverse le carreau
Mes yeux sont fermés mais je le sens sur mon dos
Mon rêve se finit, je rôde aux alentours

Mon aventure s’arrête là, sans détour
Je sors de mon lit comme on émerge de l’eau
Des gouttes de rêve sont collées à ma peau
Je suis réveillé, je ne peux faire demi-tour

Pourtant c’était juste là, après le sommeil
Un tout petit interstice avant le réveil
Les portes s’ouvrent vers les mondes enchantés

Les yeux sont collés, on ne sait pas ce qu’on voit
Les yeux sont fermés, qu’a-t-on rêvé cette fois ?
Regardez et vous verrez peut-être une fée !



*"Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où on se souvient d'avoir rêvé ? C'est là que je t'aimerai toujours, c'est là que je t'attendrai."

dimanche 26 novembre 2017

Réverbère

Au hasard d'une promenade dans la capitale, un petit banc, une petite lumière, et l'impression de voir évoluer des personnages autour de ce lieu intemporel. Comme une envie d'entrer dans la danse avec les ombres qui ont laissé là un parfum, un sentiment... Quelques secondes... l'instant est passé...
Bonne lecture



Réverbère

Tête en l’air, nez au vent, volettent les passants
Dans ce doux crépuscule orange au firmament
Une seconde à peine voilà le réverbère
Étoile de la ville, infatigable cerbère
À son pied juste un banc qui attend un amour
Deux âmes esseulées venues faire la cour
À son corps suspendu un jeune fou chantant
Mais point question de pluie il crie passionnément
À sa tête un pigeon tête et regard vidés
Cette déclaration ne le fait qu’envoler
Sur le banc ils sont deux, mains et cœurs réunis
On pourrait y écrire « leur amour naît ici »