dimanche 29 décembre 2019

Les mots

Entre les fêtes et avant d'attaquer une nouvelle année, un nouveau poème sur ces instruments desquels j'essaie de jouer, les mots. Il n'y en a pas des quantités infinies et pourtant les idées qu'ils expriment, elles, semblent infinies...
Bonne lecture


Les mots

Les mots ont un éclat tout autre qu’autrefois
Tous ces mots inventés couchés sur le papier
Toutes ces rimes, ces pieds, métrique sans pitié
Disent d’une seule voix ce que poète voit

Les mots tombent à plat sur les feuilles en tas
Il faut les rédiger, voire les inventer
Et il faut les montrer, il faut les partager
Il faut que lecteur voit du poète la voie

Je vois ce que je vis, je vis ce que j’écris
Les mots inassouvis veulent aussi une vie
Une vie de questions et d’interrogations

Tous les mots sans un bruit me regardent par l’huis
Guettant un simple oui pour s’ouvrir à la vie
Un art de rédaction et de décoration





dimanche 8 décembre 2019

Battons-nous en retraite !

L'actualité m'a soufflé ces quelques lignes, je vous laisse les découvrir.
Bonne lecture


Battons-nous en retraite !

J’ai été un enfant aux rêves insouciants
Un ennui dans les airs, coup de vent éphémère
Un rire désarmant chassait le chagrin blanc
Les adultes mystères sont parfois en colère

J’ai été étudiant, mon esprit s’éveillant
J’ai compris l’intérêt d’avoir le poing levé
Je suis sorti du rang pour défiler en rangs
J’ai lutté pied à pied, j’ai perdu, j’ai gagné

Adulte maintenant, la colère au présent
Pour créer l’avenir sans jamais le détruire
Les mots sont désarmants ou enserrent nos gants
Levons-nous sans faiblir, levons-nous sans faillir

La lutte n’est pas vaine, son absence est malsaine
Elle irrigue nos veines pour qu’explosent nos chaînes
Une fleur en cage arrive toujours à se libérer...


dimanche 1 décembre 2019

Délit

Une histoire policière ? un récit noir ? à vous de voir. Ce n'est qu'un aperçu, une compilation d'instantanés issus de cet univers.
Bonne lecture

Délit

Une bouteille de whisky renversée sur la table
Cendres sur le tapis, odeur désagréable
Scène de crime très banale un matin dans Paris
La victime visage pâle, étendue sur le lit

Un carnet à la main un inspecteur écrit
Les détails inhumains comme un sombre récit
Des indices inouïs complètent l’examen
Passons à l’autopsie, fouillons encore plus loin

Des empreintes esquissées par un coup de pinceau
Un moulage emplâtré d’une roue de vélo
Sur un coin de poteau de la peinture bleutée
Et puis cet escabeau pour monter au grenier

La poussière est troublée, un chemin se devine
Sur un vieux clou rouillé une ampoule s’illumine
Un halo se dessine éclairant le plancher
Tout a mauvaise mine, surtout le sang séché

Un coffre-fort ouvert à la porte forcée
Des documents par terre, des bijoux étalés
Quel était le secret scellé dans cet enfer
Compromettant dossier sur une sombre affaire

Les empreintes sont partielles, aucune identité
Les tâches de vermeil, ADN étranger
L’enquête va piétiner et rester en sommeil
Une preuve échappée sonnera le réveil

Un mobile éclairci, alibi démonté
Témoignages à profit, l’étau va se fermer
Meurtrier présumé s’échappant de Paris
Sa culpabilité est enfin établie

Appréhendé non loin, les menottes aux poignets
Image de une demain, le tueur arrêté
Et viendra le procès une lutte sans fin
Avocats et greffiers iront gagner leur pain