dimanche 26 avril 2020

Eden

C'est le printemps, depuis longtemps, plein de choses à observer, écouter, ressentir, sentir...
Bonne lecture

Eden

Le judas ceint de vert en écrin de mystère
Contient dans ses mains ce morceau de jardin
L’antique réverbère aux miroirs de poussière
D’un halo sibyllin esquisse le dessin

Un grand chêne argenté étend sa canopée
Sur ce mince domaine, ici l’ombre est la reine
Un léger noisetier essaie de s’envoler
Des écureuils en peine cachent et cherchent les graines

L’émeraude fougère se déroule dans l’air
Semant toutes ses spores, étincelles de sort
Un épais tapis vert sans personne qui perd
Chuchotement des corps couchés dans ce décor

Un éden s’est créé entre nos mains mêlées
Instant d’éternité où le monde a poussé


dimanche 12 avril 2020

Nature envie

En ce moment la nature renaît, elle se pare de toutes ses couleurs, ses odeurs... Elle fait envie. Une pensée pour ceux qui n'y ont pas accès en ce moment, pour les autres profitez-en.
Bonne lecture
 

Nature envie

Terre extraordinaire aux tableaux éphémères
Tu produis en ton sein de splendides dessins
Le temps fait à l’affaire, érosion millénaire
Pour parfaire au burin le galbe du terrain

Comme un pli de passage se tord le paysage
En une immense vague tel un estoc de dague
Impression de carnage ou simple gribouillage
Le terrain en zig-zag boute à l’âme le vague

Un énorme rocher posé là sur son nez
Plus rien ne le retient, ravinés ses voisins
Il trône, délabré, au creux de la forêt
Équilibre incertain qui peut durer sans fin

Le globe n’est pas rond mais plein de double-fond
Surprises à foison au gré des excursions
Attention aux gendarmes si vous sortez !

dimanche 5 avril 2020

L'être à faire

Vivre pour faire, être pour vivre, faire pour vivre, être et vivre, des réponses sans questions, des questions sans réponses, à chacun de choisir.
Bonne lecture

L'être à faire

Lever, faire le thé, puis le boire étranger
Discuter et écrire, téléphoner et lire
Se préparer, sortir et aller travailler
Faire à n’en plus finir sans créer d’avenir

Se lever et penser au vivant que l’on est
Apprécier cet instant comme après et avant
Partir le cœur léger découvrir la journée
Et être à tous les temps, sans jamais de perdant

Peut-on faire sans être, sans ouvrir la fenêtre
Sans jamais se connaître, en étant qu’une lettre
N’est-on donc pas ici, à côté de la vie ?

Peut-on être sans fers, comme voilier en mer
Et libre comme l’air s’envoler vers les terres
Être s’accorde ici au présent infini