dimanche 16 avril 2017

Osez la rencontre

Quatre quatrains, en rimes croisées d'alexandrins léonins... et une idée printanière pour lier tous ces vers...
Bonne lecture !



Osez la rencontre

Comment se rencontrer, timide et réservé
Cuisiner un repas, balade dans les bois
Simplement discuter et les mains emmêler
Laisser parler les doigts quand absente est la voix

Pourquoi se compliquer, des questions par milliers
Surgissent dans mon esprit et me laissent démuni
Que faire pour les contrer, peut-être les ignorer
Et laisser faire la vie, enfin en théorie

Est-ce qu’il faut essayer et parfois trébucher
Se laisser entraîner, élan de volupté
Au contraire résister, se laisser approcher
Ne rien faire qu’espérer, patienter et rêver

Ces questions esquissées de fines courbes et de traits
Décrivent noir sur blanc la danse des sentiments
Émotions partagées ou tenues au secret
Rythment tous les instants d’un simple battement


Quelques fleurs éphémères

dimanche 9 avril 2017

Le bonheur

Ceci n'est pas un poème, ceci n'est pas une définition, ceci n'est pas une recette miracle... mais qu'est-ce que ceci ?
Cela pourrait s'apparenter à un essai, un court essai ou un simple constat... à vous de voir !

Bonne lecture




Le bonheur

  • Certains l’attendent comme ils attendraient un train ou un métro. En faisant les cent pas, en râlant et s’énervant, en pensant à autre chose, en grignotant, en stressant, en dormant.
  • D’autres le cherchent. Comme un scientifique acharné décomptant minutieusement des milliers de cellules dans une boîte de Pétri pour isoler la perle rare. Comme un géologue attaquant à la brosse à dents un hypothétique échantillon de vestige des siècles passés. Comme un aventurier parcourant les sept mers sans vraiment savoir ce qu’il cherche.
  • D’autres encore le portent sous différentes formes. Un objet trouvé au hasard de la vie. Un objet de l’enfance, qui a traversé les époques aux côtés de son porteur. Un échantillon d’une faune bondissante ou d’une flore régulière. Un produit de la maréchalerie accroché au mur.
  • D’autres enfin nagent dedans. Parce qu’ils ont arrêté de l’attendre sur le quai et ont embarqué dans le train de la vie. Parce qu’ils ont arrêté de chercher ce qu’on ne peut trouver. Parce qu’ils ont cessé de s’en remettre à des objets. Parce qu’ils ont accepté de s’y ouvrir.

Une étincelle de bonheur vit en chacun de nous, laissez-la éclater au grand jour et surtout … partagez-la !


Tombée du jour au printemps

dimanche 2 avril 2017

Un p'tit coin de parapluie

Le mois d'avril est arrivé, les poissons ont nagé hier, et maintenant arrivent les giboulées ! L'occasion de sortir les pépins et de se serrer sous ces abris de tous coloris. Le titre de ce texte vient d'un très beau texte de Brassens.



Un p’tit coin de parapluie

Dans un recoin de parapluie
Se faufile l’amour, tapi
Tendu, il patiente sans bruit
Qu’ils soient réunis par la pluie

D’un coup il lâche ses traits
Attisant ce duo mouillé
Et ils se mettent à danser
À chanter et à s’embrasser

Lors la pluie chassée loin d’ici
Laisse place aux cœurs réunis
Ils sont à l’abri des soucis
Goûtant au soleil de la vie

Quelques gouttes