Rendons à Rimbaud ce qui lui appartient, le poème Bannières de Mai. Dans une sorte de contrainte oulipienne, ce poème déchiré (en gras) donne vie à un autre poème.
Bonne lecture.
Aux branches nues et claires,
canopée en dentelle
Meurt le bonhomme Hiver. Se taisent
les flocons
Mais des chansons sifflées
s’envolent à tire-d’aile.
Voltigent les bourgeons, éclosent
les boutons
Que notre sang soit sève, que notre
vie soit rêve
Voici s'enchevêtrer verte Dame
Nature.
Le ciel est délavé, les nuages se
lèvent
L'azur laisse éclater sa blanche
chevelure
Je sors. Si un rayon laisse éclater
sa joie
Je succomberai là, où mèneront mes
pas.
Qu'on patiente un instant, un
jour, une heure, un an
C'est trop simple d’attendre
qu’arrive un geste tendre.
Fi de tous ces moments glissant sous
le vent,
Je veux ton corps étreindre. Mon
désir en méandres
Me lie à tes caprices. Mes jours ne
s’embellissent
Que par toi, mon amour, parés de tes
atours.
Ah moins seul et complices, que nos
cœurs éblouissent
Au lieu que de faner. A chaque
carrefour
Meurent quelques possibles, soyons
indivisibles !
Je veux bien patienter, je veux
bien espérer
A toi, nature offrir la soif de mon
désir
Et ma faim insatiable. Je ne suis
pas coupable
Et, s'il te plaît, arrête la poudre
d’escampette.
Rien de rien sans regret je ne veux
que t’aimer.
C'est rire que de dire : rien
ne peut s’assombrir
Mais moi, comme une fable, je reste
indéchiffrable
Et libre. Une comète aux multiples
facettes.
dimanche 24 février 2019
dimanche 17 février 2019
Un petit banc
Ces fameux "bancs publics" chantés par Brassens, ils servent de siège, d'obstacle, de cocon, d'observatoire, de dortoir pour la sieste...et tant d'autres utilisations. J'aime les photographier, ils permettent de donner une dimension à une photo, de la cadrer...
Bonne lecture
Bonne lecture
Un petit banc
Un petit banc ancré sur la berge éclairée
Apprivoise un passant qui s’installe un instant
Ruminant ses pensées et le regard baissé
Il hésite, il attend… Un nuage, du vent…
Une traînée d’avion accroche le mouton
Changeant de pâturage vers d’autres paysages
Un petit astre rond fait son apparition
À deux pas du visage de notre personnage
Devant à l’étal repose sans pétale
Ce beau disque d’argent d’un reflet tremblotant
En levant ses deux balles il croise son ovale
Son regard envoûtant qui brille au firmament
Ce banc, s’il le pouvait, nous en raconterait
Des récits d’amitié, d’amours et de baisers
Libellés :
alexandrin,
alexandrin léonin,
rimes croisées,
sonnet,
sonnet élisabéthain
Pays/territoire :
Andernos-les-Bains, France
dimanche 10 février 2019
Questions...
Attention mal de tête... ou mal de cheveux... certaines questions, et le titre également, sont fortement capillotractées ! Alors laissez vous guider dans les méandres vallonnées par quelques rimes plates.
Bonne lecture
Bonne lecture
Questions existantes en bleu ciel
Un musicien égalitaire et consciencieux
Doit-il, au milieu des « la » à la queue-leu-leu
Donner de la voix et interpréter des « le »
Un curiste éreinté en fin de journée
Peut-il prendre une douche assise sans risquer
Que le bain de boue ne lui fasse plus d’effet
Un chauffeur schizophrène en train de ralentir
Est-ce un pléonasme ? S’il écrase, mais pour rire
Un gros champignon peut-il se mettre à bouillir
Les snobs et les gourmets délaissent poisson pané
Pourtant le caviar qu’il soit louche ou trafiqué
N’est-il pas une espèce de poisson pas né
Une sphère incongrue dans toutes ces lignes droites. |
dimanche 3 février 2019
Intempéries
Parce que ça nous tombe dessus depuis un moment déjà, je ressors des placards (numériques) ce petit poème d'inspiration naïve. Quelques vers dégoulinants de rimes embrassées pour mieux les affronter.
Bonne lecture.
Bonne lecture.
Inscription à :
Articles (Atom)