dimanche 16 septembre 2018

Menthe

Un personnage s'égare... mais où ? à vous de chercher parmi les alexandrins léonins !
Bonne lecture

Menthe

Soleil rasant d’été me retrouve en forêt
Un zigzag en chemin m’entraîne par la main
Je ne sais où je vais, je me laisse guider
En un bond un lapin effleure du plantain

Je m’enfonce plus loin. La lumière au déclin
Crée un théâtre d’ombres rayées comme des zèbres
D’un coup surgit un nain : des bois ou de jardin ?
Il joue de la pénombre, s’efface sous un arbre…

Ai-je eu la berlue ? Comment a-t-il fondu ?
Je relie mes pensées en points éparpillés
Et m’approche du fût où il a disparu…
Une porte d’un pied s’ouvre là sous mon nez !

Une odeur alléchante s’en échappe et me tente
Je m’allonge et, curieux, laisse rentrer mes yeux
« C’est du thé à la menthe » dit une voix perçante
Je trinque et bois un peu, pose la tête, heureux

C’est le chant d’un oiseau qui me sort du repos
Des herbes mentholées me servaient d’oreiller
Le tronc brun dans mon dos est lisse comme l’eau
Le nain : ai-je rêvé ? Petit peuple discret ?

dimanche 9 septembre 2018

J'ai des amis...

J'ai longtemps hésité à utiliser une citation comme celle-là. Le livre original étant un monument pour moi... comment oser utiliser ces mots... et puis voilà ! Quelques heures de solitude en musique pour aligner quelques vers de cet acrostiche.
Bonne lecture


J’ai tellement de chance, tellement de bonheur
Des gens autour de moi qui sont là à toute heure
Amis, quatre lettres qui résument un peu tout
À quel moment cela s’est-il passé ? C’est flou
Découvrir ensemble de nouveaux horizons
Et de joyeux moments en cohabitation
Beaucoup de partages, de rires et réflexions
De coups de gueule et coups de speed et coups de mou
Choses inavouables et d’autres on avoue tout
À ceux qui participent aux succès, aux erreurs
Connaître sans cesser d’apprécier leur valeur

Au détour du quartier de la Butte aux Cailles, en balade avec des copains, les armoires électriques prennent vie !

dimanche 2 septembre 2018

Intra-cité

Une sensation... que je n'ai rencontré que dans des très grandes villes ou dans des lieux très touristiques. L'impression d'être emporté dans un flot d'humains, de ne plus arriver à sortir la tête, comme dans un ressac d'humanité en vagues implacables...
Bonne lecture


Intra-cité

Le gris des façades se dilue dans le ciel
L’horizon est bien fade, soleil immatériel
Cette ville aux doigts lourds m’enferme dans ses bras
Je ne sais où je cours, je suis perdu et las

Tout autour ils sont là, les passants effrénés
Qui ne lèvent le doigt que pour vous insulter
Ils se poussent, ils se tirent, se bousculent et médisent
La rue en champ de tir, le « plus fort » est de mise

Au détour d’une rue s’ouvre un havre de paix
Un endroit méconnu, jalousie de quartier
Je profite un instant de cet œil du cyclone
Un espace hors du temps, surplombé de pylônes

Je m’assieds et profite. Bruit et impolitesse
Étrangers à ce site, personne ne se presse
Les vents de la raison m’appellent, il est l’heure
Les piétons en typhon dévastent le secteur